Sylvie, qui es-tu ?
Je m’appelle Sylvie Texier, j’ai 55 ans. Je vis à Limoges.
Je suis autrice-réalisatrice de films documentaires. Je travaille avec des sociétés de production en fonction du projet, des rencontres.
Je suis aussi animatrice cinéma et coordinatrice d’ateliers de réalisation « Ciné-doc » avec l’association la 25ème Image en Limousin.
Quel est ton parcours ?
Ma rencontre avec le cinéma documentaire s’est faite par hasard à la faculté de lettre à Poitiers de 1987 à 1989 où j’ai obtenu le Diplôme Universitaire « Métiers de l’audiovisuel, filmer le réel ».
Mon premier film documentaire, « les Ratchanies », que j’ai co-réalisé avec trois amies de promotion, fut présenté aux états généraux du documentaire à Lussas. Cette expérience de réalisation a été fondatrice.
Installée à Limoges depuis 1992, le cinéma documentaire s’est imposé dans mes activités professionnelles comme une évidence, que ce soit dans mes films, dans les ateliers cinéma, comme dans mes choix de programmation.
Fin des années 90 et durant quinze ans, je deviens responsable du Pôle Image de l’association Varlin Pont-neuf au sein de ce FJT (Foyer de Jeunes Travailleurs). J’y anime des ateliers de réalisation « Studio Image », je programme des soirées de diffusion «Café Vision».
Dans les année 2010, je me remets à écrire et réaliser des films :
«Dans la Maison Rouge» 66 min. 2019, co-écrit/co-réalisé avec Marie-élise Beyne. Produit par La Chambre aux Fresques (Poitiers)
« Ceux qui disent oui » 52 min. 2016, co-écrit/co-réalisé avec Marie Ferrier. Produit par Pyramide Production (Limoges)
« Les caravanes dans la tête » 60 min. 2013, écrit/réalisé/tourné – Produit par la société Pyramide Production (Limoges)
Depuis 2010, je participe également à l’association la 25ème Image en Limousin pour y développer des projets éducatifs et participatifs autour du cinéma documentaire, auprès de publics variés.
J’anime et je co-construis, avec des enseignants et des acteurs sociaux, des ateliers cinéma pour des jeunes collégiens, des lycéens, des adultes en insertion professionnelle, des personnes isolées, dans la précarité…
Ces expériences variées, dans l’animation, la réalisation, sont une base solide pour continuer à développer avec d’autres des projets : faire un film, organiser une projection, mettre en place un atelier, une formation…
Pourquoi cette formation ?
J’ai découvert le plaisir de filmer l’autre, le réel, quand j’étais étudiante à Poitiers, cela fait plus de 30 ans. J’avais 20 ans et aujourd’hui j’en ai 55 ans.
J’ai donc suivi les évolutions technologiques : de la caméra Umatic, Betacam, à la caméra Hi8, SVHS, puis à des caméras numériques à cassette pour aujourd’hui utiliser essentiellement une caméra Canon HD à cartes. Tout au long de ces années je me suis adaptée sans entreprendre de formation.
Aujourd’hui avec l’arrivée des caméras grand capteur, des boîtiers photographiques qui sont utilisés pour filmer, j’ai ressenti un besoin de mieux maîtriser les techniques de réglages de ces caméras, l’optique, la colorimétrie, la logique des menus. J’avais besoin de faire le point sur mon niveau et j’avais besoin d’acquérir de nouvelles compétences précises en matière de prise de vue.
Qu’en as-tu pensé ?
J’ai apprécié le faite d’être un petit groupe de quatre et ainsi de pouvoir avoir chacun.e sa caméra, son appareil photo, son ordinateur, de pouvoir choisir ses propres objectifs.
J’ai apprécié les compétences du formateur aussi bien au niveau technique, qu’au niveau pédagogique avec une grande expérience de tournage lié au cinéma documentaire.
Il a su me mettre très vite en confiance. Il a su repèrer mes aptitudes et les choses que je devais travailler pour faire évoluer mes pratiques de tournage en solo, les professionnaliser.
J’ai apprécié ces temps de tournage par groupes de deux et cette possibilité de partir seule tourner.
J’ai apprécié les retours du formateur et des autres stagiaires durant les temps de visionnage.
Quels sont tes projets ?
Je continue ma collaboration avec la 25ème image en Limousin, pour réaliser des tournages en lien avec la thématique « histoire et mémoire » conduite dans le cadre des projets urbains sur deux quartiers de Limoges, le Val de l’Aurence Sud et Beaubreuil : une commande de la Métropole de Limoges pour pouvoir disposer de «capsules vidéos» autour d’immeubles, qui sont en rénovation, d’autres qui vont être démolis, autour de récits de vie d’habitants qui partent, qui restent.
Ces vidéos réalisées de 2024 à 2025 viendront alimenter une exposition emblématique mise en place par la Métropole de Limoges en juin 2025 à mi-parcours du NPNRU (Nouveau Plan National de Rénovation Urbaine).
Je suis en phase d’écriture d’un nouveau film documentaire «Un jour vivre là bas».
Il y a deux ans maintenant, lors d’une randonnée j’ai découvert en Ariège la résidence d’Anglade, de type HLM, construite dans le village de Salau, au cœur des montagnes, au bout de la route, dernier arrêt avant la frontière espagnole.
Un logement pour des familles de mineurs dans les année 70 , du temps où la mine de tungstène était exploitée, transformé depuis les années 90 en résidence de tourisme pour propriétaires modestes.
Suite à cette écriture, j’espère en 2024 trouver une société de production qui sera intéressée par ce projet, pour pouvoir lancer le tournage été ou automne 2024.
Je mène aussi des projets de films plus personnels en espérant aussi trouver des soutiens pour les faire aboutir :
« Vivre sans elle, vivre sans eux » qui se construit à la fois autour de rushes de 2008 à 2012 suite au décès brutal de mon amie Cathy âgée de 34 ans et avec des tournages en cours que je mène avec des amies de ma fille, des personnes que je connais qui on perdu trop tôt, brutalement, leur père, leur mère, un être cher.
Avec elles, avec eux, je m’interroge sur nos liens avec nos morts. Ce que l’on garde d’eux ? Quand on pense à eux ? Comment on parle d’eux ? Ce que l’on fait pour eux ?
« Le patois de mon enfance »
Le patois c’est la langue que mes parents parlaient enfant,s en famille. C’est aussi celle que j’ai entendue durant mon enfance, mais malheureusement je ne la parle pas. Et, aujourd’hui, mes parents parlent très peu patois, puisqu’il n’y a plus personne qui le parle autour d’eux depuis qu’ils vivent à Limoges, loin de leur village natal.
Aujourd’hui mes parents ont plus de quatre vingts ans, et j’ai commencé un tournage avec eux, en patois et en français.
Pour terminer, j’envisage d’acheter enfin ma propre caméra en 2024.
Cette formation m’a aidée à savoir vers quel type de matériel je dois m’orienter.
Sylvie Texier :
- mon mail : sylvietexier008@yahoo.fr
- mon site : www.sylvietexier.fr
Formation Techniques de Prise de vues, mise à niveau
Mise à niveau en prises de vues : professionnaliser ses prises de vues, avec des caméras 4K récentes (Sony FX6 / FX9), gérer formats, données et workflows, pratiquer le cadre en toutes conditions.