Stéphanie, qui es-tu, que fais-tu ?
Je suis cheffe monteuse depuis une quinzaine d’années pour des émissions sur l’actualité, la politique, la culture, pour des documentaires et parfois des films institutionnels. Je travaille principalement pour Arte, Canal + et France 5, pour des émissions comme « 28 minutes », « C Ce Soir », « C Politique », « Clique » ou encore la série de documentaires « Arte Regards ».
Je réalise également des Best of d’émissions, ce qui implique de dérusher toutes les émissions diffusées, de thématiser les propos, dans le but de recréer une narration rythmée de plateaux d’invités qui se répondent entre eux.
J’ai également co-réalisé des documentaires pour la plateforme Brut X.
En quelques mots, quel est ton parcours ?
Etant passionnée de cinéma, j’ai commencé par un Bac Littéraire Cinéma, puis je me suis naturellement orientée vers une Licence de Cinéma, et enfin un BTS Audiovisuel option montage.
J’ai commencé ensuite par être assistante monteuse à Centreville Télévision, une grosse entreprise de post-production. Mon travail consistait à être disponible techniquement pour les 25 salles de montage afin de résoudre des problèmes de logiciel Avid, mettre à disposition des micros, des magnétoscopes, faire des sorties sur bande (à l’ancienne!)… Je suis passée technicienne d’exploitation avec plus de responsabilités, dont celle par exemple de faire et vérifier des PAD.
Mon objectif premier étant le montage, j’ai bifurqué sur Le Grand Journal de Canal + en tant que première assistante monteuse. Je m’occupais de toute la chaîne de post-production, des digitalisations de tournage à la gestion du stockage interne. Je montais la « Boîte à question » tous les matins, ce qui était un bon exercice quotidien pour démarrer le montage. Je finissais la journée par récupérer tous les éléments fabriqués pour l’émission du soir pour les envoyer en régie après les avoir vérifiés. Je faisais aussi de la prise de voix et du mix en Avid pour un sujet tous les soirs, c’était bien sport !
Une émission quotidienne avec autant d’éléments à fournir demande beaucoup de rigueur et une bonne gestion du stress. J’y ai appris énormément.
J’ai pu par la suite passer cheffe monteuse, d’abord au sein de l’émission, pour de courts sujets de 2 minutes, puis pour des projets plus imposants.
Depuis, j’oscille entre émissions quotidiennes et documentaires principalement. J’ai fait énormément de mises en place de nouveaux sujets télé qui me permettaient de chercher avec le/la journaliste et le/la graphiste de nouvelles formes d’écritures, narratives et visuelles.
Sur « Le Journal du Festival » de Canal + présenté par Michel Denisot pendant le festival de Cannes par exemple, cela a été très excitant de sortir de la forme habituelle du commentaire, pour apporter un montage plus travaillé sur les ambiances et les raccords de séquences.
Nous avions tous les jours plusieurs séquences d’interviews tournées en tricam, ainsi que les indispensables du festival comme la montée des marches, qu’il fallait monter en une émission de 25 minutes.
À côté de ça, j’ai fait beaucoup de réalisation de best of d’émissions qui implique surtout la forme narrative. J’ai également co-réalisé des documentaires pour la plateforme Brut X, et été directrice artistique sur un projet d’application sur le monde du football. De la création visuelle de toute la charte graphique à la mise en place de petite modules déclinables, j’ai pu mettre à profit toutes mes années d’expériences pour apporter un savoir-faire technique et une créativité visuelle.
Pourquoi cette formation ?
J’ai fait cette formation dans le but de redécouvrir les bases de la prise de vue et de m’exercer au boîtier A7SIII avec différents objectifs, pour envisager la réalisation plus sereinement.
Lorsqu’on demande au chef monteur de co-réaliser un documentaire, il n’est pas forcément sur le tournage, la préparation en amont peut se discuter avec le/la journaliste, mais il prend surtout plus de responsabilités au montage quant à la structure, au rythme, et à la forme visuelle du documentaire.
Cela peut être frustrant de ne pas préparer en amont un sujet, de ne pas pouvoir l’écrire visuellement, et de n’apporter sa créativité et son regard éditorial qu’au moment du montage. J’avais donc pour objectif de me familiariser techniquement avec le matériel de tournage pour prendre confiance sur mes projets.
Qu’en as-tu pensé ?
Le stage a complètement rempli mes attentes grâce à la pédagogie de notre formateur Steven Gruen et au matériel mis à disposition.
Nous avons pu pratiqué après une approche théorique très claire et détaillée.
Je m’en suis même fait un compte rendu qui me sera sûrement très précieux lors de la mise en pratique de ce que j’y ai appris.
Quels sont tes projets ?
Je continue le montage avec les boîtes de production avec qui j’ai l’habitude de travailler, et parallèlement je débute la réalisation d’un documentaire sur un sujet qui me tient à coeur.
Petit à petit, je souhaite tourner et réaliser de plus en plus, pour me plonger dans les sujets du début à la fin.
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