Formation perfectionnement : ce qu’on y apprend.
Louis Goldschmidt, qui es-tu ?
Je suis marié, j’ai 3 enfants qui sont aujourd’hui étudiants.
Je suis monteur depuis 28 ans et je ne me vois pas exercer un autre métier.
Mes passions sont le cinéma, la course à pied, la bande dessinée, les voyages et la musique.
Quel est ton parcours professionnel ?
J’ai commencé le montage en 1990 à l’Envol où j’effectuais mon stage de fin de formation. J’ai tout d’abord appris le montage et le trucage en régie vidéo. Puis en 1991 l’Envol a été une des premières sociétés de post-production de Paris à s’équiper de stations de montage Avid Media Composer. J’ai donc suivi une courte formation afin de pouvoir installer les stations de montage et les exploiter. Durant mes 10 années passées à l’Envol je travaillais aussi bien en régie en tant que monteur truquiste et étalonneur, que sur Avid en tant qu’assistant monteur et monteur.
Après ces dix années, j’ai à mon tour pris mon envol et je suis devenu chef monteur. J’ai tout de suite monté des documentaires des émissions des reportages et des courts-métrages. Durant toutes ces années j’ai travaillé essentiellement sur Media Composer et sur Final Cut pro.
Aujourd’hui je travaille 99% du temps sur Avid que je considère comme le meilleur logiciel de montage.
Il y a 7 ans maintenant, j’ai commencé à enseigner le trucage sur Avid chez Video Design Formation… depuis, je fais découvrir à d’autres monteurs les petits secrets de Media Composer.
Comment vois-tu la présence de Avid Media Composer aujourd’hui ?
Incontournable.
La majeure partie des sociétés de post-production parisienne sont équipées en Avid et si l’on veut travailler pour le cinéma où la télévision il est indispensable de connaître Avid Media Composer.
Même si aujourd’hui Première Pro et Da Vinci lui font concurrence, Avid Media Composer reste l’outil de montage par excellence.
Quelles sont les forces de Media Composer ?
La timeline ! Aucun de ses concurrents n’a une timeline aussi performante et c’est sûrement la partie de Media Composer que je préfère.
La rigueur, la gestion des gros projets, l’expérience, le montage film, et depuis la version 7 sa constante remise en question et sa permanente amélioration.
Et ses faiblesses ?
Ce n’est pas un logiciel intuitif.
Parfois il n’évolue pas assez vite à mon goût : le tracking et les outils de titrages pourraient être améliorés.
Comme il est le plus ancien, Avid Media Composer traîne avec lui certains défauts de ses débuts.
Comment vois-tu Media Composer par rapport à ses concurrents, Premiere, Final Cut Pro X, Resolve ? notamment dans la gestion et création des effets ?
La plus grosse différence avec ses concurrents c’est que Avid Media Composer est une « suite » à lui tout seul, car sans sortir du logiciel on peut monter, truquer, mixer et étalonner.
Donc pas besoin de connaître After Effects ou Resolve pour finaliser un film.
Avid Media Composer évolue… pour toi, quelles sont ses principales évolutions que tu apprécies ?
Les outils de recherche s’améliorent à chaque nouvelle version, ils deviennent aujourd’hui’hui indispensables.
Media Composer a fait d’énorme progrès dans les outils de mixage qui permettent un pré-mix rapide et propre. De plus la compatibilité des plug-ins avec Pro Tools s’est nettement améliorée.
Comment vois-tu l’avenir de Media Composer ?
Il y a des nouveautés quasiment tous les 2 mois… Si l’équipe de développement de Media Composer reste à l’écoute des monteurs et des post producteurs comme elle le fait actuellement, Avid continuera à être le logiciel de montage incontournable du marché. Ses concurrents progressent mais Avid Media Composer maintient une longueur d’avance.
Comment se passe la formation de Perfectionnement Avid Media Composer ? (les contenus, la pratique, le type d’exos… Qu’apprend-on ?
Tout d’abord on y apprend à gagner en efficacité en approfondissant la maîtrise de l’interface et des settings : les espaces de travail, les configurations et les raccourcis clavier, puis optimiser l’utilisation de la timeline…
On travaille les différentes méthodes d’import des médias, aussi bien le « link » (lien direct avec le média) que l’import à proprement parler.
On explore les possibilités de trucages en transformant Avid Media Composer en un petit After Effects. Bien sûr, on ne sera jamais aussi puissant que le logiciel d’Adobe ! le but n’est pas de transformer des monteurs en graphistes, mais de les amener à devenir des monteurs qui peuvent aisément truquer un film.
Justement, pour ce qui est de la découverte des trucages j’essaie de pousser les stagiaires à trouver leur propre méthodologie. Je présente donc un exercice fini et je demande aux personnes présentes de l’analyser et de trouver une solution pour le réaliser. Une fois qu’ils l’ont trouvée en groupe, rien ne vaut la pratique pour bien l’intégrer, ainsi ils refont cet exercice individuellement.
On voit donc l’incrustation, l’animation, l’étalonnage, les effets de vitesse, la gestion des masques, le tracking et le mixage… tout un programme !
Que sait-on faire à la sortie de ce perfectionnement ?
Gérer un film de l’import à l’export en faisant de belles incrustations, de beaux ralentis, des titres élégants, des génériques originaux, du sous titrage, des transitions dynamiques, des habillages, de l’étalonnage basique, et des pré-mixages propres.
Qui vois-tu venir se perfectionner sur Avid ?
Des assistants monteurs qui veulent passer au montage… Des monteurs film et TV, aussi bien Media Composer que Final Cut Pro 7, qui veulent pouvoir préparer au mieux leur maquette et qui veulent aborder leur montage avec plus de sérénité. Et des réalisateurs indépendants qui veulent pouvoir gérer toute la chaîne de post production.
Que faut-il maîtriser sur Avid ou ailleurs pour se perfectionner ?
Le montage !
Pour prolonger cet article, voir le programme de la formation perfectionnement Avid :
