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Actualités | Preview de Final Cut Pro X : une nouvelle révolution.

Preview de Final Cut Pro X : une nouvelle révolution.


Après des années d’évolution mesurée, après 2 ans d’une version 7 émaillée de bugs, après des attentes jamais satisfaites, après avoir connu un logiciel autrefois révolutionnaire qui progressivement se faisait rattraper par les deux bords (Avid le vénérable, et Premiere Pro le novice, devenant très véloce), après des mois de rumeurs, voici les premières informations officielles obtenues de la bouche des architectes de Final Cut Pro dernière version, version X, à la réunion annuelle de Las Vegas, le Supermeet du FCPUG, l’association américains de monteurs Final Cut…

On assiste à une révolution, bien au délà des demandes faites par ses utilisateurs.
Et il s’agit vraiment d’une révolution, et pas d’un terme marketing ou consumériste !
Révolution sur trois axes : puissance obtenue, procédures nouvelles, fonctions implémentées.

La puissance ?

Final Cut Pro X est enfin écrit en 64 bits et s’appuit sur le meilleur des technologies Mac OS X : Cocoa, Grand Central Graphics, Open CL, Core Animation). En français, il n’y a enfin plus de limites à l’utilisation des coeurs de processeur et de la mémoire vive des Macs. Du coup, les calculs ne sont plus à demander, ils se font en tâche de fond pendant que le monteur continue son travail de montage (machine puissante exigée !!!)

Egalement, les imports de médias depuis cartes mémoire se font discrètement en tâche de fond. Final Cut Pro accepte désormais nettement plus de codecs et formats récents sans aucune nécessité de les convertir (par exemple en ProRes) : AVCHD, NXCam, Reflex, Red se lisent et s’utilisent immédiatement et de manière fluide…
La timeline est réellement indépendante de la résolution, et mélange totalement SD, HD, 2K, 4K, codecs AVCHD, Prores,… avec tous types de sorties disponibles (j’avais pourtant l’impression qu’on nous l’avait déjà vendu, ça…). Final Cut Pro X travaille donc aussi en 4K (et pourra aller au delà).

 

Au moment de l’import d’éléments dans le chûtier, Final Cut Pro X les analyse automatiquement et leur ajoute des métadonnées : analyse des plans de coupe (classique), analyse des valeurs de plans (plan large, plan moyen, gros plan…), analyse de la stabilité (et stabilisation automatique possible), analyse et reconnaissance de personnages (leur nombre, et plus ??), analyse du son et propositions de retouche automatique (niveaux, dynamique, bruit de fond, défauts), analyse de l’image également pour des éventuelles corrections automatiques (blancs)… On notera qu’il ne manque plus que l’analyse du texte (comme chez Adobe par exemple).

Les procédures ?

Sous l’apparence et certains automatismes dignes d’un iMovie pour iPad, Final Cut Pro X va très loin, en puissance, en ergonomie et en complexité, donc tout cela évidemment pour les professionnels. L’interface a changé mais aussi les moyens de travailler… L’objectif est de traiter plus de rushes en moins de temps, et puis de monter et prendre des décisions en perdant moins de temps. (D’un certain point de vue, cela peut sembler tayloriste ou productiviste… mais en fait, il s’agit de laisser à la machine des tâches automatisables, d’adopter un outil pensé plus humainement, et avec lequel les petites tâches taylorisées seront moins prévalentes, comme cela a encore lieu aujourd’hui, où le monteur fait d’innombrables opérations de déplacement de plans, de copies de versions, de dénominations… au lieu de se concentrer sur qui le définit : penser, créer le sens au sein d’un montage.)

Le curseur de la souris déclenche une lecture image par image, fluide, en se déplacant, sur les images preview du chûtier, ou sur la timeline…

 

Le chûtier bénéficie des métadonnées récoltées automatiquement par analyse, modifiées par le monteur ou créées par celui-ci (notamment indexer à la volée des subclips, des zones dans un rushe), pour classer les rushes, les sous-éléments, par groupes thématiques (personnages, valeurs de plan, et toute taxinomie choisie par le monteur).
Le chûtier organise mieux les données, en concentre davantage sous forme textuelle, mais il présente aussi les rushes par image, défilable, lisible; mais aussi en « filmstrip » pour repérer / localiser des images utiles dans un long rushe par exemple. A noter : on délimite désormais des zones à « marquer », des « subclips », très rapidement – ils seronts identifiables ensuite dans la bibliothèque d’éléments (le chûtier en français ??).
Certains se demandent si le visualiseur a disparu et si on peut encore lire un rushe… on imagine que oui…

La timeline a été bouleversée: on réduit / agrandit ce qu’on veut, on visualise le son, mieux; la notion de piste n’existe plus.
La timeline devient « timeline magnétique » : elle adopte un « magnétisme » de nouvelle génération, avec une forme d’intelligence pour aider le monteur à faire tout changement de montage en oubliant définitivement la peur de la désynchro. Ainsi, bouger un plan audio/video au delà des limites d’un son en butée n’obligera plus le monteur à devoir déplacer le son en butée, puis faire ce qu’il voulait faire. La timeline déplacera automatiquement l’élément « gênant » sur une « piste » en dessous, pour faciliter le travail du monteur, et empêcher toute désynchro éventuelle.
Un plan image peut être lié à plusieurs sons – dès lors leurs liens sont visibles et surtout la timeline empêchera toute désynchro image/son dans le montage, mais en même temps facilitera les modifications de points de montage.

 

 

La gestion du point de raccord bénéficie d’une nouvelle méthodologie, purement visuelle, sur la timeline : en double cliquant un point de raccord, on voit apparaître les deux plans sur deux « pistes » superposées, ainsi que leurs réserves d’images – il devient alors aisé de décaler avec la souris (ou au clavier) un point d’entrée ou de sortie, de glisser les deux,… et toujours sans craindre de désynchro ou de blocage.
On espère que la fenêtre de raccord existe encore…

L’alignement/synchro image/son se fait désormais avec une précision d’échantillons (comme le son – et non plus à l’image près). La visualisation des sons (en ondes) est meilleure – on génère un fondu audio en un clic, et avec plusieurs types de fondus possibles.

On peut réunir un ensemble de plans, d’éléments audio et vidéo, en un seul – une sorte d’imbrication, pour simplifier la timeline, n’avoir qu’un élément à déplacer, modifier… tout en l’ayant toujours accessible dans sa structure de plan « composite », modifiable, accessible dans sa complexité « originelle ».

Le choix entre plusieurs versions d’une séquence de montage (le versioning disent les Américains) ne nécessite plus des petites méthodes peu pratiques et lentes (Pomme-Z, ou copier coller, ou duplications de séquence…). Un outil visuel de choix de versions permet de montrer au « client » les différentes versions, choisir la préférée, et avoir une timeline qui s’adapte automatiquement à cette version choisie, simplement, visuellement, rapidement !

Cette timeline, simple et complexe, visuelle, audio,… bénéficie de la puissance décuplée par un Final Cut Pro X qui travaille en 64 bits et obtient ainsi une rapidité d’affichage apparemment très grande. En même temps, vu le niveau supplémentaite de complexité à afficher, il semble évident que des machines puissantes (de nombreux coeurs) et très équipées (en mémoire vive notamment) seront exigées si on ne veut pas encore attendre…

Des fonctions implémentées ?

Au delà de l’ergonomie qui engendre ou permet des procédures plus directes, au delà des fonctions sous-jascentes d’analyse automatique et d’aide, Final Cut Pro X inclut désormais des fonctions d’animations, d’habillage, de retouche sonore et d’étalonnage, de bon niveau, de bien meilleur niveau…

On ainsi pu voir des outils de correction couleur, accessibles immédiatement dans le « canevas » :

  • un « matcheur » de couleur – on choisit cet outil, on clique sur deux plans, et le premier est automatiquement harmonisé selon l’ambiance couleur du second – si simple, si efficace !
  •  des outils de correction couleur simples, puissants et peu à peu complexes (primaires, secondaires, masques,…) pour corriger immédiatement un plan, en quelques clics, ou en quelques minutes, selon ses exigences et sa dextérité (monteur ? monteur truquiste ? truquiste ?)
  •  du crop (recadrage), très directement aussi (sans double cliquer le plan) sur le canevas

Il doit logiquement en être ainsi également des outils audio, d’animation et d’habillage, que nous n’avons qu’à peine aperçus.

Quand, combien… et la « suite » ?

Avec 2 millions d’utilisateurs légaux dans le monde, Final Cut Pro a environ 55% du marché des solutions de montage (contre 25% pour Premiere et 20% pour Avid – dixit Apple).
Avec cette version, disponible en juin, pour environ 300 Euros… Apple devrait faire un tabac, la vendant aux 2 millions actuels, et aussi à tous ceux qui l’avaient « piraté », et enfin à bien d’autres nouveaux utilisateurs, vu le prix et sa puissance incroyable, le tout dans une interface apparemment simple. Oui, 300 Euros…
Quant aux outils « studio », on se perd en interrogations : Color, Motion, DVD Studio Pro, SoundTrack pro vont-ils disparaître, perdurer (inchangés) ou être également mis à jour ?
Des rumeurs « fiables » garantissent (comme toute bonne rumeur) que ces outils seraient mis à jour…
En attendant, on ne peut s’emêcher de penser qu’avec les fonctions implémentées, on gagne beaucoup en effeicacité, et certains outils perdent beaucoup de leur intérêt (à moins de les faire évoluer en mieux) : notamment Color, SoundTrack pro, DVD Studio Pro… et puis la stratégie d’Apple étant de vendre en masse, il n’est pas évident de faire croire à 2 millions de monteurs ou réalisateurs qu’ils vont devenir étalonneurs en herbe…
Qui vivra verra ! En attendant, ce nouveau Final Cut Pro X a enfin été considérablement rénové et s’affiche de nouveau comme un outil de montage révolutionnaire, dans ses procédures. C’est un outil intégrant des fonctions d’habillage, étalonnage, correction sonore, sans équivalent. Sans compter sa modernité technique, sa puissance. Et tout « cela » va continuer à bouleverser nos métiers, pour le meilleur.

Cette information a été publiée après avoir assisté à la démonstration d’Apple à Las Vegas en avril 2011, en attendant des infos plus précises et surtout le test du logiciel…

Juger et voir par vous-même, avec la présentation filmée par Emmanuel Pampuri

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