Patrick, quelle est ton activité, au sein de l’Opéra de Lyon ?
Mon activité principale est la réalisation de reportages, clips , animations ou interviews pour le site web de l’Opéra de Lyon. Tous ces médias ont toutefois des objectifs et des formes diverses : cela peut être un sujet assez court, par exemple un coup d’oeil en coulisses pour une production en préparation, ou encore plus court, un teaser pour donner envie aux internautes de nous rejoindre sur le spectacle à l’affiche.
Et puis c’est quelquefois un 52′ sur une activité spécifique, par exemple pour le service du Développement Culturel, car une des missions de notre opéra est de s’ouvrir le plus possible, et notamment sur les publics les plus divers, que ce soient les classes des collèges du département, les enfants du quartier ou l’opéra est implanté, ou les habitants de la banlieue, tous milieux et âges confondus.
Enfin, les spectacles lyriques, les ballets, sont souvent captés en tricam, à des fins d’archives, et le plus souvent également montés en sujets pour les utiliser à des fins de diffusion, de publicité, et même de support technique pour les productions destinées à tourner à l’étranger.
Pourquoi as-tu voulu suivre ce stage ? pour quels types de projets ou de désirs ?
L’idée est d’accéder, par la rencontre avec les formateurs, à l’expérience, à la connaissance. But moins banal qu’il n’y paraît, tant ce métier de l’image qui évolue à la vitesse du son requiert une information constante sur les produits et leur utilisation; et l’échange de points de vue avec des professionnels est également essentiel, car outre l’enseignement, il apporte ce « recul », ce regard porté sur l’image différent du nôtre, qui enrichit notre culture vidéo, et élargit notre propre vision du métier, et nous conduit par là à l’exercer au mieux, à réagir plus sûrement aux projets nouveaux que l’on nous confie.
Qu’as-tu pensé du stage et du lieu, des conditions techniques, du matériel, des caméras…?
Le nombre de stages effectués à VideoDesign par Mr Patrick Wert répond d’emblée à cette question ! j’ai eu l’occasion de faire des stages dans d’autres centres, dont l’INA, mais le meilleur équilibre entre qualité de l’enseignement, mise à dispo du matériel et convivialité vous revient.
Quels projets proches ou lointains as-tu (du point de vue du stage ou plus largement) ?
Prochain stage : le webdocumentaire. Mon métier évolue dans ce sens, et j’ai besoin de savoir ce que font d’autres professionnels dans ce domaine, qui est vraiment une forme d’information contemporaine, où la part de création reste entière.
BIO DE PATRICK WERT
Pas de prédestination « technique », aucun indice ne pouvait étayer cette réalité qui me voit aujourd’hui partagé entre l’écran d’un Mac et celui d’une caméra.
Jugez plutôt : des études dans l’économie politique, ensuite les beaux-arts, une license d’anglais, et des années à écumer les petites (oui, surtout, mais pas que) et les grandes scènes où l’on appréciait et apprécie encore mon style « brit-pop », ce qui veut juste dire que je me prends pour un Beatles !
Par les hasards de l’intermittence – qui en font toute la saveur – et la raréfaction des cachets, je me suis retrouvé une première fois derrière une poursuite HMI à éclairer dans une arène une chanteuse lyrique qui heureusement pour moi passait son temps sur un canapé ou derrière une balustrade, auréolée de roses en plastique.
Ce fut l’engrenage, j’ai été tour à tour machiniste, électro, constructeur de décors, régisseur d’orchestre – j’ai dû changer de tenue – , régisseur de scène – …changer de cravate – , ingé-son (sans diplôme), ensuite, personne ne voulant capter les spectacles, j’ai donc filmé tout ça (à peu près 350 levers de rideau par an à l’OPÉRA DE LYON), et quand le site internet a pris son essor et s’est révélé très gourmand en médias, je me suis tout naturellement transformé en web-documentariste, et je travaille donc aujourd’hui pour le service communication de cet Opéra.