Le débat sur l’impact écologique lié au Festival de Cannes est de plus en plus relayé dans les médias.
Lors du festival, la population Cannoise triple, passant de 73 900 à environ 200 000 habitants. Soit autant de personnes à nourrir, loger, transporter, divertir.
Pendant deux semaines, la mairie doit organiser 3 collectes de déchets par jour pour ramasser 200 à 250 tonnes de déchets, sachant que le taux journalier du restant de l’année est de 120 à 150 tonnes. L’année passée, 1 200 tonnes de déchets supplémentaires ont été collectées pendant le festival.
Côté festival pur et dur, un tapis rouge changé trois fois par jour, des clubs VIP aux sonos puissantes et aux lumières éclatantes, des machines à glaçons, des voitures de visiteurs, des jets privés, des hélicos, des grosses berlines, des yachts, des dossiers de presse pour les 91 films présentés et autant de cartouches d’encre et de feuilles de papier glacé nécessaires à leurs fabrications.
Pour cette 65ème édition, le comité d’organisation du festival a fait appel à la Semec pour réaliser un bilan carbone de la quinzaine. Le comité s’engage également à recycler l’intégralité de leurs déchets.
L’organisation militante pour la santé et l’environnement, GreenPride, dénonce « les déchets sont aujourd’hui un véritable problème de santé publique. Entassés dans des milliers de décharges, ils se transforment en liquide toxique, le lixiviat ou ”jus de décharge”. Ce produit s’infiltre dans nos terres agricoles, nappes phréatiques, rivières, dans la mer. Notre environnement est infecté de substances nocives (Bisphénol A, phtalates, métaux lourds…) qui nous intoxiquent et peuvent changer notre vie à jamais ».
Ils continuent donc de militer activement, notamment avec cette pétition en ligne.
Si le sujet vous intéresse, le « Super Trash » de Martin Esposito, qui traite du gaspillage et de la surconsommation liés à ce type d’événements sera dans les salles en Octobre 2013.
