Gwenn, qui es-tu, que fais-tu ?
Je suis photographe professionnel.
J’ai une pratique plutôt éclectique de la photographie, et je collabore aussi bien avec la presse magazine, des entreprises en France et à l’étranger, des ONGs et des agences des Nations Unies, mais aussi des architectes, architectes d’intérieur et des décorateurs.
Quel est ton parcours ?
Je me suis intéressé à la photographie alors que je travaillais en Afrique pour des ONG spécialisées dans le déminage humanitaire. En 2010, après 6 années à travailler pour des ONG en Somalie, au Cambodge, au Soudan et en République démocratique du Congo, j’ai décidé de quitter mon travail de m’installer au Congo comme photographe indépendant. J’y ai couvert l’actualité comme pigiste pour l’Agence France Presse et réalisé en parallèle un travail documentaire sur des sujets de sociétés et des problématiques liées aux droits de l’homme. En 2012, je me suis installé Paris, où je continue à combiner travaux photographiques documentaires personnels (en France et au Congo) et commandes un peu partout dans le monde.
Pourquoi cette formation ?
Depuis quelques années, je m’intéresse à la vidéo, en plus de mon activité de photographe. Avec l’évolution des boitiers reflex, permettant de réaliser des vidéos de qualité professionnelles, mes clients me sollicitaient de plus en plus pour réaliser des vidéos en plus de mon travail de photographe.
Fin 2018, début 2019 et mi 2020, je me suis formé à la prise de vues à l’aide d’un reflex, ainsi qu’au montage vidéo, en suivant 3 formations distinctes auprès de Video Design Formation (la formation Final Cut Pro initiation longue, la formation Technique de prise de vues avec un reflex et sa suite pédagogique Technique de prise de vues Perfectionnement Reflex).
Après avoir maitrisé les aspects techniques du montage et de la prise de vue, j’avais envie de mieux maitriser l’aspect narratif du montage vidéo. Avec un peu d’expérience, je me suis en effet aperçu qu’en vidéo, le récit se construit beaucoup au montage (en tout cas bien plus qu’en photographie, d’où je viens, où l’essentiel du travail se fait à la prise de vue).
Qu’en as-tu pensé ?
La formation La boîte à outils du montage documentaire m’a permis de mieux maîtriser la narration vidéo, notamment à travers le récit sonore (autre grande différence avec la photographie !), et m’a permis de visionner pas mal de docs (ce que je ne prends jamais le temps de faire) et d’étudier les différents types d’écritures documentaires.
J’espère que cette formation me permettra de réaliser des vidéos moins stéréotypées et, in fine, de réaliser des documentaires vidéos, en plus des vidéos institutionnelles que je réalise déjà.
Quels sont tes projets ?
L’année dernière, j’ai réalisé un long reportage photographique sur la forêt du bassin du Congo, qui a été largement publié dans la presse (L’Obs, la revue L’Eléphant, Reporterre, Le Pèlerin, Marianne, Le Monde des ado, Géo) et qui a donné lieu à une exposition à Sciences Po (visible du 12 avril au 12 mai).
J’aimerais beaucoup adapter ce reportage en vidéo et réaliser mon premier documentaire. Le projet avance. J’ai peut-être une possibilité de financement avec Ushaïa TV… à suivre.
Gwenn Dubourthoumieux : site web / page Vimeo
Formation La boîte à outils du montage documentaire
- Etudier différents types d’écritures documentaires et trouver la sienne
- Organiser et regarder ses rushes pour pré-construire des pistes narratives
- Expérimenter et savoir choisir entre plusieurs méthodologies de travail pour bâtir son récit
- Approfondir la construction du sens au montage et l’appliquer à son projet
- Travailler la notion de personnage et savoir monter un entretien
- Monter le son : structurer par le récit sonore, utiliser à bon escient voix off et musique
- Expérimenter des rushes de films existants et ses propres rushes
- Apprendre à partager entre stagiaires
- Exprimer un avis critique et le recevoir
- Se questionner sur le formatage et la création. Prendre confiance dans ses propres choix.