Final Cut Pro est réellement un outil de montage révolutionnaire, par son prix extrêmement bas (environ 320 Euros ! pour un outil réellement professionnel), son ergonomie repensée, plus facile à apprendre et plus rapide dans de nombreuses opérations courantes aussi bien en import/capture, montage qu’en création d’habillages et effets visuels. Et Final Cut Pro offre une puissance unique pour les transferts et les calculs d’effets, et autres processus voraces en temps de calcul (conversions, mélange de définition, multicouche d’images…), qui se font sous Final Cut Pro en tâche de fond ou en temps réel grâce à une utilisation des cartes graphiques du Mac.
Final Cut Pro est le résultat d’une ré-écriture à 0 d’un outil de montage par les équipes d’Apple: pour proposer un outil adapté aux machines actuelles et à venir (cartes graphiques…), aux systèmes d’exploitation modernes (64 bits, et ne pas s’encombrer d’un logiciel écrit en de multiples codes source, et de multiples rétro-compatibilités), et bien entendu adapté aux moyens de tournage modernes (cartes mémoire, HD, UltraHD, cinéma numérique de très haute définition) et aux vecteurs de diffusion d’avenir : fichiers, web, tablettes et smartphones, et non plus la K7 ou le DVD.
Apple a pris le temps de venir dans des salles de montage, étudier et chronométrer des monteurs et des monteurs truquistes pour observer leurs différents workflows et processus de travail (en news, doc, fiction, pub, institutionnel), afin d’aboutir à un outil de montage repensé, avec une accélération et une simplification des gestes pour dérusher, monter, trimmer, habiller, étalonner, truquer, et surtout fluidifier les processus techniques inintéressants : transferts et conversions en tâche de fond, exports,…
Apple a pris un risque en imposant un outil profondément différent (d’où certaines réticences à sa sortie, d’autant que Final Cut Pro n’était pas “fini”, avec des fonctions manquantes, qui sont arrivées quelques mois plus tard), avec cet outil de montage qui impose de se former de nouveau à zéro, même pour les anciens utilisateurs de Final Cut Pro (7, 6…), qui ne comprendront pas au début que ce Final Cut Pro s’appelle Final Cut Pro alors que l’ensemble des outils, noms et procédures ont changé.
Mais si Final Cut Pro connait désormais un réel succès et commence à s’imposer partout, ce n’est pas simplement par son faible coût, mais surtout par sa puissance, sa simplicité et ses nombreuses fonctions professionnelles très riches, et finalement assez complexes.