Actualités | Elsa Laurent, photographe, présente la nouvelle formation Photoshop, Lightroom et l’IA pour les photographes :  » comme si je pouvais enfin me payer un assistant ! »

Elsa Laurent, photographe, présente la nouvelle formation Photoshop, Lightroom et l’IA pour les photographes :  » comme si je pouvais enfin me payer un assistant ! »

Elsa Laurent, photographe, assistante photographe, experte et formatrice sur Photoshop et Lightroom

Elsa, qui es-tu, que fais-tu ?

Je suis photographe, artiste, formatrice et curieuse des nouvelles technologies. J’interviens auprès de différents publics : élèves, professeurs, professionnels de l’image, personnes médicalisées… Je réponds également à des commandes institutionnelles ou de particuliers et je mène une recherche visuelle sur la question du corps dans la danse et la musique. Je développe un travail sur le geste improvisé et l’image du son. 

Pourquoi cette nouvelle formule de la formation Lightroom et Photoshop ? Elle est désormais nommée Photoshop, Lightroom et l’IA pour les photographes

Parce que l’arrivée des IA perturbe, questionne et modifie énormément les processus de création, dont celui de la postproduction. Parce qu’il est très important de travailler avec ces nouveaux outils. L’IA est seulement un outil, je ne jugerai pas s’il est dangereux ou pas, c’est à nous photographes de savoir l’utiliser et de le prendre comme un allié pour continuer à inventer et à créer.

La photographie se réinvente sans cesse depuis quelques années. C’est très déstabilisant pour de nombreux photographes. Il est important d’être à jour sur ces nouveaux outils pour rester actif et continuer à accompagner ce développement. Il ne s’agit pas de remplacer, ou de tromper, mais d’agrandir des potentialités.

Photographie Elsa Laurent

Qu’est-ce qui a changé ?

L’ajout de fonctionnalités qui viennent faciliter et simplifier l’exécution de tâches laborieuses, comme les détourages complexes, les incrustations, les suppressions/remplacements de contenus… La possibilité de générer/améliorer des éléments très rapidement, comme des ciels, des paysages, des personnages.

Il y a aussi les propositions de filtres esthétiques et adaptatifs qui offrent une bibliothèque de styles toujours plus importante et montrent en même temps les possibilités offertes par ces nouveaux outils. Tout cela change la manière d’envisager la photographie numérique, et ouvre l’imagination.

La postproduction devient une partie presque aussi importante que la prise de vue.

Comment vois-tu l’arrivée des outils IA en photographie ?

C’est comme si je pouvais enfin me payer un assistant 😉 C’est un gain de temps, un atout pour ne plus perdre des heures à détourer des sujets, des personnages, à reconnaître des zones ou choisir la couleur exacte à sélectionner.. Il y a quelque chose d’intuitif, qui fait un peu peur forcément car il faut accepter de ne plus toujours savoir ce qu’il se passe. Il faut lâcher le contrôle et oser faire confiance à ce qui peut se produire dans cette co-création. Par contre, cela n’enlève rien à l’exigence de travail, de qualité, de savoir-faire du photographe. Tous ces outils sont loin d’être parfaits et le résultat doit toujours être revu, amélioré, et affiné.


De plus, si le réalisateur n’a pas l’obligation de comprendre tous les aspects techniques de son film, il sera beaucoup plus créatif, original et performant s’il en connaît les possibilités, s’il sait ouvrir et construire son imagination en intégrant ces nouveaux outils.


L’IA peut, comme d’autres fonctionnalités automatiques de Lightroom ou de photoshop, proposer des solutions esthétiques, et il est important de garder sa subjectivité et sa sensibilité. Celui qui pense trouver son propre regard et son propre style dans les filtres est perdu d’avance ! Vouloir copier ou reproduire ces “effets” est stupide, s’en inspirer pour trouver le sien devient beaucoup plus intéressant. C’est pour cela que je parle de co-création. L’IA, en soutenant des tâches laborieuses, va me permettre d’aller plus loin dans l’expérimentation et l’exploration d’univers visuels. Si l’IA travaille seule, nous irons tout droit vers les clichés et les stéréotypes.


Le débat réel/non-réel est pour moi dépassé depuis longtemps : je sais qu’il ne s’agit plus de croire à ce que l’on voit. Il me semble plus intéressant de faire ressentir et de partager ce qui nous a touché et a déclenché l’envie, le désir de créer cette image.

Qu’elle existe “réellement” ou non, je crois que la question n’est plus là.

Islande, photographie Elsa Laurent

De nombreux photographes sont inquiets face à l’IA qui peu à peu mettrait tous les photographes au chômage… qu’en penses-tu ?

Je pense que lorsque la photographie est arrivée, tout le monde a pensé que c’était la mort de la peinture et du métier de peintre ! A chaque fois qu’un nouvel outil apparait, (et je parle bien d’outil, pas d’intelligence car je crois que ce terme est trompeur) celui-ci impacte et modifie à la fois les esthétiques, les processus de création, les thèmes, et la liberté de créer.


On peut certes se focaliser sur ce “remplacement” que craignent beaucoup de photographes qui sont déjà et encore très impactés par l’arrivée du numérique… On peut aussi se focaliser sur ce qu’elle apporte, le temps que l’on gagne, que l’on perdait dans des tâches fastidieuse comme le détourage et la suppression de contenus.

On peut aussi s’ouvrir à la possibilité d’autres univers. Le travail de la photographe en est l’exemple même.

A l’arrivée de la photographie, qui pouvait en un instant reproduire exactement le réel, la peinture s’est libérée du poids énorme de devoir “représenter” le réel, pour enfin s’ouvrir à d’autres qualités intrinsèques à cette discipline : l’abstraction, la couleur, etc.


Si L’IA est abordée comme un allié, un outil, alors elle libère du temps pour l’imagination, la création, la subjectivité. Certes de nombreux métiers vont disparaître, les droits d’auteurs sont encore plus oubliés, et le réel n’est plus une vérité. C’est effrayant et fascinant.

D’autres savoir-faire vont se créer rapidement, c’est à nous d’être présents.

Ce n’est pas l’outil qui fait l’image. Il y participe bien sûr et influence celle-ci, mais je pense que l’acte de photographier est et restera toujours essentiel. L’IA crée seulement à partir de ce qui existe déjà…

Photographie Elsa Laurent

Formation Photoshop, Lightroom et l’IA pour les photographes.

Ce stage s’appuie sur vos images et vos besoins pour mettre en place une méthode de travail adaptée à votre activité. Lightroom permet de gérer un flux de production photographique de l’acquisition à la diffusion des images en proposant tous les outils nécessaires au traitement de l’image numérique. Photoshop approfondit et optimise le rendu des images grâce aux montages composites complexes, aux incrustations d’éléments, aux outils de reconstruction et des filtres dynamiques. L’utilisation complémentaire de ces deux logiciels vous permettra de gagner en efficacité et en autonomie tout en perfectionnant votre style personnel.

Ce stage de formation de 5 jours est une spécialisation sur Lightroom et Photoshop CC pour organiser, éditer, développer, optimiser et diffuser des photographies numériques :

  • Comprendre la logique d’indexation et la notion de catalogue.
  • Mettre en place son propre système d’archivage en fonction de son activité
  • Importer, éditer, retrouver facilement ses images grâce aux métadonnées
  • Ajouter des systèmes de notation et créer des collections simples, rapides et dynamiques pour organiser son projet.
  • Lire une image et comprendre la matière numérique.
  • Développer ses RAW, utiliser les fonctions IA pour accélérer la retouche d’images
  • Créer, enregistrer ses propres styles, synchroniser les réglages et gérer les traitements par lot.
  • Effacer, reconstruire, transformer du contenu avec les outils d’IA dans Photoshop, réaliser des montages composites et des détourages complexes.
  • Utiliser des filtres dynamiques et mettre en page son travail.
  • Exporter ses images : du portfolio web à l’impression jet d’encre.
Photographie Elsa Laurent

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