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Actualités | Vincent Ravalec, écrivain, anime la formation Scénariser films et séries avec l’IA : « un outil au service de la création »

Vincent Ravalec, écrivain, anime la formation Scénariser films et séries avec l’IA : « un outil au service de la création »

Vincent, qui es-tu, que fais-tu ?

J’ai une activité artistique depuis 40 ans. Principalement autour de la littérature, du scénario, de la réalisation, de la bande dessinée, de la chanson, des écritures interactives et de la VR.

Je donne aussi beaucoup de formations depuis une dizaine d’années, toujours autour de la narration.

Pourquoi cette formation d’intelligence artificielle pour le scénario ?

D’abord par intérêt personnel. Je suis très à l’affut de ce qu’on appelle les nouvelles techs. J’ai fait de la VR dès que c’est arrivé. Et l’IA idem.

J’ai fait avec mon fils un des premiers livres illustrés avec l’IA, et je m’en sers constamment.

En image animée, pour des voix, des musiques.

Ce sont des outils incroyables, et donner des formations permet de progresser tout en échangeant.

Mais en plus, je pense qu’il y a une articulation qu’il ne faut pas louper.

Je vois l’IA comme un outil au service de la création, mais sans réflexion et sans formation, certains pourraient vite être tentés de la laisser se substituer à l’acte créateur qui reste, espérons-le, notre apanage.

L’IA peut écrire et remplacer les scénaristes ?

C’est la suite directe de ma réponse précédente.

Techniquement, notamment pour des programmes qui fonctionnent sur des principes de template, je pense, au vu de ce qu’elles font aujourd’hui, oui. Et c’est justement ce qui peut être catastrophique, car le nivellement serait encore plus prégnant que ce qu’il se passe aujourd’hui, où la production audiovisuelle a tendance à se normaliser énormément. Alors que si les scénaristes s’emparent de l’outil, cela peut conduire à plus d’invention.

Quels sont les avantages / les limites de l’IA en scénario ?

Pour l’instant la façon dont je m’en sers est très technique.

Cela permet de se débarrasser de tout un tas de process que j’ai toujours trouvé pesants. Ecrire un synopsis, une note d’intention. Rédiger des documents qui sont à la limite de l’administratif, mais qui sont aussi les piliers logiques d’une narration.

Avoir ses fondations bien posées, dans un langage clair, permet de mieux travailler en profondeur votre histoire. Rien que cela, c’est un atout considérable.

En quelques heures on peut avoir une proposition claire, structurée, d’une idée qui était à l’état de prémices. Mais cela marche si on a des idées propres, des directions.

Par contre, dans mon expérience, les idées proposées par l’IA sont vite assez convenues. C’est une question de guidage en fait.

Le brainstorm avec l’IA est également top. C’est un partenaire toujours disponible toujours bienveillant. Et même si les idées ne sont pas toujours ce que l’on attend, cela permet de rebondir. Comme dans une room. En gros, bien utilisé, c’est un super assistant.

Quels outils enseignes-tu dans la formation ?

D’abord ChatGPT et Claude, qui sont les deux IA basiques avec lesquelles brainstormer est intéressant.

Mais aussi Génario, qui est une interface dédiée au scénario, qui demande encore à évoluer, mais qui pourrait devenir un outil intéressant pour les scénaristes.

Un peu de MidJourney et Dalle-E aussi pour illustrer les bibles.

A qui s’adresse la formation ?

A des personnes ayant déjà une expérience de la narration, télé, ciné, littérature, BD, théâtre, doc, directeur littéraire, producteur artistique. Des gens qui se sont confrontés aux logiques du récit.

Et surtout pas à ceux qui pensent qu’en appuyant sur un bouton ils vont avoir un scénario.

Ce n’est pas du tout l’idée.

C’est l’IA comme outil de création. Pas l’IA créative.

Comment vois-tu l’évolution des métiers de l’écriture, scénariste, dialoguistes… avec l’IA ?

Je pense qu’elle va devenir un outil incontournable.

Mais espérons la comme juste un outil.

Selon moi, bien utilisée, la fiction devrait gagner un cran. Mal utilisée, on deviendra les spectateurs d’un monde encore plus robotisé. La balle est dans notre camp. A nous de la saisir.

D’où l’intérêt qu’il y ait un maximum de formations données par des narrateurs, sur l’IA. Se focaliser contre ne me parait pas une option viable.

Formation Scénariser des films et des séries avec l’IA

Cette formation de 5 jours (uniquement en distanciel) a pour but de former à l’utilisation de l’IA comme un outil créatif et structurant dans le processus de scénarisation.

L’écriture d’un scénario est une tâche complexe qui nécessite autant d’imagination que de rigueur narrative. L’arrivée des IA offre aujourd’hui une nouvelle manière de soutenir l’inspiration, d’explorer des idées, et de structurer efficacement son travail.

En cinq jours, cette formation accompagne les scénaristes (dialoguistes,…) dans toutes les étapes de la création d’une bible de série ou de film – du pitch initial à l’écriture des scènes dialoguées, en passant par le développement des personnages, la construction de la structure narrative et la finalisation d’une bible complète. Grâce à ChatGPT, Génario, Claude et d’autres partenaires, les participant.e.s pourront non seulement accélérer et enrichir leur processus créatif, mais aussi affiner leur capacité à générer, tester et améliorer des idées de manière fluide et dynamique.

L’objectif principal est d’apprendre à intégrer l’IA comme un partenaire créatif, capable d’ouvrir de nouvelles perspectives narratives, de renforcer l’efficacité de l’écriture, tout en respectant et amplifiant la vision artistique propre à chaque scénariste. Au-delà des techniques, cette formation pose également une réflexion sur l’avenir de la scénarisation et sur les nouvelles possibilités qu’offrent ces technologies dans la création de récits originaux et captivants.

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