Stéphane, qui es-tu, que fais-tu ?
Je suis monteur et c’est un métier que j’ai débuté il y a bien longtemps, en 1982.
En quelques mots, quel est ton parcours (professionnel) ?
Formation de base littéraire. J’ai fait de l’anglais et j’ai enseigné pendant deux ans. Mais ce n’était pas ma voie et j’ai bifurqué vers la traduction, puis le montage. A l’époque, il était relativement facile d’intégrer une équipe de montage comme stagiaire et on apprenait sur le tas. On montait en pellicule 16 ou 35, de l’inversible quand c’était pour la télévision, même pour certains 52 mn. Je n’étais pas du tout attiré par la technique. Mais le fait qu’on puisse raconter des histoires solides, intéressantes et émouvantes avec des outils aussi rudimentaires que ceux que nous utilisions (table de montage, scotch, « presse », etc…) m’enthousiasmait.
Puis est venu le temps de la vidéo. Dès cette époque, j’ai fait des stages, parce que je voulais comprendre : le signal vidéo, le timecode, le cablâge? kézako?).
Et enfin (quel soulagement par rapport au montage vidéo !) est arrivé le montage virtuel. Du coup, il a fallu apprendre les logiciels de montage. J’ai commencé avec Media Composer. Mais j’en ai utilisé d’autres : Final Cut bien sûr, et des sytèmes qui ont disparu (MC2, MEDIA 100, Pinnacle Studio)
J’ai fait très peu de fiction. Surtout du documentaire : 52mn, 26 mn, magazine (Archimède, le magazine scientifique d’Arte dans les années 90/2000.) J’ai travaillé surtout pour Arte, France 5 et France 3. C’était très intéressant et enrichissant avec des sujets les plus divers : les sciences, le spectacle vivant, l’histoire, la politique, beaucoup de films d’archives aussi. Puis la politique de ces chaînes a changé, il y a eu plus de « flux » et j’ai migré vers d’autres chaînes, plus petites, mais toujours sur les mêmes sujets et une orientation vers ce qu’on appelle, un peu pompeusement à mon goût, le documentaire d’auteur ou de création.
J’ai aussi un peu enseigné en formation professionnelle. Pour des employés de Kodak, et depuis quelques années, à l’INA. J’interviens dans un stage de conception-réalisation documentaire (12 semaines) dans les périodes où les stagiaires doivent faire du montage. Je les encadre et les aide, tant sur le plan méthodologique, qu’artistique ou de l’utilisation du logiciel. Nous utilisons Première Pro, et c’est directement grâce à la formation que j’avais faite à Video Design que j’ai décroché ce travail.
Pourquoi cette formation Avid Perfectionnement Pro ?
Je suis un monteur, et seulement un monteur. Je ne suis ni truquiste, ni graphiste, ni étalonneur, ni monteur son, ni mixeur. Ce sont d’autres métiers, d’autres sensibilités, que je n’ai pas. Et même si l’époque et l’industrie de l’audiovisuel nous poussent à être des « couteaux suisses » je crois qu’il faut affirmer ce que nous sommes fondamentalement, là où sont nos compétences, voire nos talents. Mais je suis curieux. Et il me paraît important de savoir comme cela fonctionne dans le reste de la chaine de travail. Quelles sont les possibilités ou les difficultés que rencontrent mes collègues, parce que c’est un travail d’équipe. Et puis ce n’est pas parce que je remets un peu de contraste dans une image, que je fais une incrustation ou un titrage, que je nettoie un peu un son, que je sors de ma partie. Au contraire, ça permet d’agir efficacement pour avancer dans la construction du récit.
L’important c’est qu’on n’en reste pas là et que « derrière », il y ait des gens pour améliorer ce que j’ai fait maladroitement. Les outils sont là, ils sont sous notre main, alors ça serait bête de ne pas les utiliser dans les limites de ce dont nous sommes capables. Mais il faut apprendre.
Qu’en as-tu pensé (du stage et/ou des outils) ?
J‘ai toujours trouvé les stages de Video Design de grande qualité. Je ne dis pas ça pour jeter des fleurs mais parce que j’ai pu comparer avec d’autres organismes. J’apprécie les intervenants et leur méthodologie. Ils sont disponibles et c’est très important d’être dans des groupes peu nombreux avec du bon matériel et chacun son poste de travail. Je ne parle pas de l’ambiance générale, très chaleureuse et sympa.
Quels sont tes projets ?
L’essentiel de ma carrière est derrière moi. Mais je continue. J’ai divers projets de documentaires à monter. Ce sont des projets fragiles, c’est pas gagné. J’espère aussi continuer à l’INA : transmettre, ça me plait. Et pour finir j’aimerais consacrer plus de temps à la photo, mais là, c’est plus pour mon plaisir personnel.
Contacter Stéphane Foucault par mail
En savoir plus sur la formation Avid Perfectionnement Pro :
Ce stage de formation Avid Media Composer Perfectionnement Pro d’une durée de 2 semaines est un perfectionnement à Avid Media Composer sur la gestion et création d’effets : trucages, incrustation, étalonnage, titrage, habillage dynamique,… mais aussi la HD, le 4K et la dernière mise à jour majeure.
- Paramétrer de manière avancée l’interface d’Avid Media Composer
- Optimiser son organisation de travail
- Connaître les nouveautés de la mise à jour récente
- Créer des habillages, 2D, 3D, dynamiques
- Paramétrer des effets spéciaux et trucages complexes (compositing, tracking, keyframes …)
- Maîtriser les outils d’étalonnage pour équilibrer la colorimétrie d’un plan
- Maitriser le paramétrage des exports de sortie en fonction du diffuseur