Un peu d’histoire ?
3DS Max est le logiciel de 3D le plus utilisé à travers le monde. Les raisons de son succès sont historiques : au commencement, Autodesk sortit 3D Studio… A l’époque le logiciel tournait sur PC et sur DOS, ce qui le rendait accessible à un large public, alors que les logiciels de l’époque, Alias, Wavefront et Softimage 3D, eux, ne tournaient que sur des Silicon Graphics hors de prix, et à l’encombrement dissuasif. Quelques années après, avec l’avènement de Windows NT 4, Kinetix, la division d’Autodesk qui prit en charge 3D Studio, sortit 3D Studio MAX. Révolution !!! Ce logiciel, tout en un, tournait sur Windows NT, gérait Open GL et les cartes 3D de l’époque, supportait le multiprocesseur, etc. Le support, lors de la version 2, de Windows 98, et Direct 3D a fini de le démocratiser. Plus tard, 3D Studio MAX est rebaptisé 3DS Max, et continue son ascension pour arriver au logiciel que nous connaissons aujourd’hui.
Première approche…
Quand on démarre 3DSMax pour la première fois, on a l’impression de se retrouver face à un tableau de bord d’Airbus. L’interface est assez déroutante pour le néophyte. Quant à ceux qui le connaissent déjà, les nouveautés ne sautent pas aux yeux. Il faut aller les chercher un peu plus loin, et notamment au niveau des moteurs de rendu.
Mental ray en fer de lance !
La nouveauté majeure de cette version 6, il faut bien l’avouer, c’est l’intégration de Mental ray 3.2 au sein du logiciel. 3DS Max rejoint donc Softimage XSI et Maya sur ce point. Comme ses concurrents, il possède donc, maintenant, en standard, un excellent moteur de rendu qui a maintes fois fait ses preuves sur les productions cinéma.
Ne vous y trompez pas, Brazil, Vray et Final render ne font pas partie du pack standard, il va falloir les acheter en supplément. Ici, Mental ray est superbement intégré au sein du menu de rendu de Max, car une fois sélectionné, il remplace purement et simplement le moteur de Max, avec les mêmes possibilités de rendu en couches séparées, rendu en textures, rendu en réseau – avec un très gros avantage par rapport à Maya, où c’est la croix et la bannière pour effectuer un rendu réseau : il ne le supporte pas en standard !!
Grâce à Mental Ray, vous allez pouvoir profiter de tous les effets de rendu les plus avancés : Illumination globale, HDRI, Sub Surface Scatering (SSS ou 3S). Toutes ces merveilles de la technique au service de votre production graphique, dans un seul but, des images toujours plus réalistes !
Le support des images HDRI :
Toujours dans le but d’améliorer la qualité de vos images, 3DSMax propose désormais de profiter, via son moteur standard, de la technique d’éclairage la plus en vogue actuellement : le HDRI (High dynamic range image). Le HDRI permet d’illuminer une scène à partir d’images ayant une plage dynamique très étendue. Il en résulte un éclairage de très belle qualité, d’un réalisme accru.
Et on peut effectuer des rendus à partir d’images HDRI aussi bien dans le moteur de rendu de 3DSMax que dans Mental ray.
Le rendu en réseau.
Calculer des images avec des modèles d’éclairage très complexes, c’est bien, mais ça prend du temps, beaucoup de temps… 3DSMax proposait déjà de répartir le rendu des différentes images d’une vidéo sur les machines de votre réseau, maintenant, il fait mieux…
Vous pouvez désormais répartir le rendu d’une seule et même image sur plusieurs machines, ce qui est extrêmement pratique avec des images d’un énorme format. Avant, avec l’ancien système de rendu réseau, vous aviez dix machines dans la salle, et une seule pouvait calculer cette image immense qui mettait votre PC dernier cri au supplice. Fini tout ça, maintenant les dix machines peuvent travailler de concert. Vous en avez rêvé, Discreet l’a fait !
Les matériaux architecturaux.
Discreet se met de plus en plus au service des architectes,d’une part en maximisant la compatibilité entre AutoCAD et 3DS Max, mais aussi en incorporant les fonctions de VIZ à 3DS Max (à terme VIZ doit disparaître). Dans ce sens, Discreet a inclu dans Max une nouvelle catégorie de matériaux : les matériaux architecturaux. Il s’agit de matériaux réagissant de manière physiquement réalistes en fonction de leur nature. Ainsi vous disposez d’une liste de matériaux prêts à l’emploi, de la céramique au verre, en passant par le bois, que vous pouvez personnaliser à votre guise.
Une vue schématique ?
On peut remercier Discreet qui fait beaucoup d’efforts pour améliorer le rendu… Mais un autre point très important est la productivité du logiciel. La nouvelle vue schématique a été entièrement repensée dans ce sens, pour améliorer la productivité. Vous disposez maintenant de la palette flottante de filtres, qui permet de ne garder à l’écran que l’utile. Vous pouvez maintenant travailler directement, en nodal, sur les relations entre objets. Bien sur, ce genre d’optimisation ne concerne qu’une petite frange de la population, qui a déjà une utilisation assez avancée du logiciel. Heureusement, Discreet n’a pas œuvré que de ce côté-là…
Particle Flow…
Pour les adeptes des particules… Particle flow, l’ancien plug in de génération de particlues, fait désormais partie intégrante de Max. Toujours aussi performant, Particle flow vous permet entre autre d’assigner n’importe quel modèle 3D ou sprites à vos particules, à les contraindre le long d’un chemin, etc. Possibilités illustrées par cette image, où chaque hématie est une particule dont les collisions avec l’artère sont gérées.
Ca peut vous servir même si vous ne donnez pas dans la chirurgie virtuelle : le feu, la fumée, des trombes d’eau, la neige… toutes ces petites choses dont vous rêvez dans vos scènes 3D,vous pouvez désormais vous faire plaisir !
Reactor 2.
Technique très utile, l’animation par dynamique… Pour faire simple, vos objets ont des propriétés physiques (poids, taille, vitesse etc.) et le logiciel calcule les interactions entre eux. Pour faire ça, Max est équipé de Reactor. La nouvelle version de ce moteur de simulation dynamique, développé par Havok, gagne encore en puissance, possibilités et flexibilité.
Outre les classiques comme la simulation de corps souples, de vêtements, de fluides et de corps rigides, Reactor permet maintenant de la simulation physique sur les squelettes de Character studio ! Vous pouvez donc simuler sans problème un personnage qui trébuche, qui tombe et dévale une pente etc.
Conclusion ?
Cette version 6 apporte les évolutions logiques pour que 3DSMax se maintienne à niveau face à la concurrence de Maya, en version 6 lui aussi. Par rapport à celui-ci, la modélisation en NURBS et en subdivisions de surfaces, reste un cran en dessous. La modélisation polygonale, par contre, est toujours supérieure à celle de Maya. On peut aussi déplorer le fait qu’en standard il n’y ait toujours pas d’équivalent à Maya fur, Maya Hair, maya cloth, et fluid effects. Il va encore falloir passer par des plug ins comme Shag Hair, Cloth FX et Real Flow. Vu la différence de prix entre Maya Unlimited et 3DSMax, c’est excusable. De plus 3DS Max reste le seul logiciel à fonctionner avec Character studio, ce qui est un bel avantage pour l’animation de personnages.
3DS Max 6
Editeur : Discreet
Plateforme : Windows (2000 ou XP)
Prix : 4250 Euros HT