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Actualités | Moonscoop: le studio d'animation subit des difficultés.

Moonscoop: le studio d'animation subit des difficultés.

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Le studio Moonscoop fait parler de lui.
Ses intermittents et salariés ne seraient plus payés, depuis Mars pour quelques-uns d’entre eux, et la société Norimages serait toujours en attente d’un règlement de 140 000 €.
En effet, un article du Charente Libre nous apprend que « Les difficultés économiques du studio parisien Moonscoop et de sa filiale locale Antefilms mettent [Norimages] dans le rouge vif. »
Moonscoop avait signé un contrat de 2 millions d’euros, en 2012, avec Norimages pour que cette dernière s’occupe de la partie prise de vue réelle de la série d’animation 3D, Code Lyoko.
Mais à ce jour, l’intégralité des paiements  n’a toujours pas été reçu.
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En chiffres, Code Lyoko Evolution c’est 26 épisodes à tourner, 80 personnes embauchées pour le tournage, un budget de 4,6 millions d’euros, dont 2,1 millions pour la partie fiction.

« J’attends depuis septembre le règlement d’une somme de 140.000 € de leur part. Résultat, je n’ai plus de trésorerie et je mets aussi mes fournisseurs locaux dans la difficulté. Si l’un d’entre eux réclame son argent, c’est très simple, je ferme la boîte », explique Pascal Lamargot qui vient d’assigner il y a quinze jours la société Moonscoop.
Puis il ajoute « Heureusement que Didier Diaz [le patron des studios] comprend ma situation, parce que c’est à lui que je dois une grosse partie de mes créances. Mais jusqu’à quand patientera-t-il? »

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Christophe Di Sabatino, le dirigeant de Moonscoop, affirme « traverser quelques problèmes ».« Je suis en train de négocier pour trouver une solution. Les dommages vont être beaucoup plus graves si cela sort dans la presse. »

Moonscoop n’est pas le 1er studio à connaitre des difficultés pour rémunérer ses employés.
Le cas s’est déjà produit plusieurs fois précédemment pour d’autres sociétés et le risque pour les graphistes en gardant le silence, justement, est de voir la boîte couler et d’attendre encore plus longtemps la réception des salaires non payés!
Salarié ou intermittent, personne n’aime apprendre à la fin du mois qu’il ne touchera pas son salaire en début de mois prochain. Pas génial non plus, le sentiment de se faire balader lorsqu’on se retrouve dans ce genre de situation précaire et qu’on a besoin de réponses.
Les contextes complètement opaques et la menace en cas de prise de parole sur le sujet, ne sont donc pas les meilleurs moyens à mettre en place dans ce genre de situation.

« On nous avait tout d’abord dit qu’il s’agissait d’un simple problème de paperasse, rien de plus, et qu’on serait assurément payé le 15 mai au plus tard. Le 15 mai, coup de fil de la direction parisienne pour nous dire que finalement, voilà, en fait ce n’est pas un problème de paperasse. Les caisses sont vides. Mais promis, on vous tient au courant dans les jours qui viennent. Nous devrions être payés à la fin du mois de mai, qu’ils disent… Les réunions téléphoniques s’enchaînent, on nous explique plus ou moins qu’en fait, les caisses ne sont pas vides, qu’il s’agit simplement d’un actionnaire mécontent qui ne paye plus sa part tant que certaines conditions de son souhait ne sont pas remplies. » partage l’une des graphistes.

Il est arrivé, il n’y a pas si longtemps, qu’un patron de boîte parisienne, sur un long métrage, réunisse tous ses graphistes afin de leur expliquer l’arrêt du versement de leurs salaires et leur demande de patienter le temps de trouver une solution.
Cette réunion n’était pas contrainte mais censée, de la part d’un employeur qui avait compris que tout le monde faisait partie du même bateau et que tout le monde en paierait les frais en cas d’échec.
Beaucoup de graphistes, touchés de ce geste et cette sincérité, ont continué à travailler en connaissance de la situation. Le patron a trouvé une solution et tout le monde a été payé, avec du retard certes, mais sans avoir eu recours à la force.
Cette démarche de transparence a également le mérite de ne pas garder l’employé « en otage » en le faisant toujours attendre un peu plus, après quelque chose que l’on ne peut même plus lui garantir.

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